Cette séance, sur le thème juridique des droits fondamentaux, est consacrée aux consignes et à l'évaluation des activités proposées dans l'enseignement du droit.
La séance débute par un rapide retour sur les éléments de la séance précédente. Quelques précisions sont ainsi encore données à propos des modèles d'enseignement et de la formulation des objectifs (cf. les diapositives de la séance ci-dessous). Quelques explications sont aussi données sur la formulation des objectifs spécifiques et opérationnels en soulignant qu'il s'agit là d'un premier outil indispensable pour l'enseignant.
Des exemples de consignes d'activités portant sur les droits fondamentaux sont ensuite distribués (cf. document PDF ci-dessous). Il est simplement demandé aux étudiant-e-s de les classer du plus pertinent au moins intéressant, ainsi que d'être attentif à la formulation spécifique et opérationnelle de ces consignes. Un petit classement est alors établi (cf. les diapositives de la séance) et, comme prévu, toujours les mêmes activités sont considérées comme les meilleures... Il s’agit donc de comprendre pourquoi ce sont toujours les mêmes activités qui se trouvent aux premières places et les mêmes en dernière positions !
La séance se poursuit par une petite partie théorique présentant les informations de base concernant les droits fondamentaux (cf. les diapositives de la séance ci-dessous). Concernant cette matière juridique, les étudiant-e-s trouveront les informations scientifiques utiles notamment dans l'ouvrage de Pascal Mahon, Droit constitutionnel II, Droits fondamentaux, publié à Neuchâtel par la faculté de droit en 2014 (manuel clair et suffisant pour l'enseignement de cette matière au secondaire, d'environ 200 pages). D'autres ouvrages plus complets peuvent également être cités : Auer A, Droit constitutionnel suisse II, les droits fondamentaux, Stämpfli, 2006; Müller J.-P., Eléments pour théorie suisse des droits fondamentaux, Stämpfli, 1983; ou encore les commentaires des articles 7 à 36 de l'ouvrage de Aubert J.-F., Mahon P., Petit Commentaire de la Constitution fédérale de la Confédération Suisse, Schulthess, 2003.
Pour obtenir d'autres exemples de dispositifs sur les droits fondamentaux, divers manuels peuvent être consultés, notamment : le manuel Repères; Manuel pour la pratique de l'éducation aux droits de l'homme avec les jeunes, du Conseil de l'Europe (disponible sur Internet à la page http://www.eycb.coe.int/compasito/fr/), ou le manuel L'éducation aux droits de l'Homme; comprendre pour agir ensemble, de l'Organisation internationale de la francophonie (disponible sur Internet à la page https://www.francophonie.org/sites/default/files/2020-01/guide_education_aux_droits_de_l_homme.pdf). Vous pouvez également consulter le site suivant proposant des activités pour tous les niveaux de la scolarité obligatoire : http://www.education21.ch/fr/l-edd/education-a-la-citoyennete-mondiale.
La suite de la séance est consacrée à la présentation (ou au rappel) d'un outil permettant d'évaluer la pertinence des activités en fonction des opérations intellectuelles faites par les élèves : la taxonomie. Un bref document théorique est distribué et quelques diapositives sont également montrées pour souligner quelques aspects de cette théorie (cf. les documents PDF ci-dessous). Un retour sur le classement des exemples d'activités précédemment établi est ensuite proposé. Un constat clair s'impose : les activités préférées sont toutes d'un haut niveau taxonomique...
Une activité est alors proposée aux étudiant-e-s : à partir d'une consigne choisie, modifier cette dernière pour obtenir deux autres activités de niveaux taxonomiques différents (cf. les propositions des étudiant-e-s dans le document PDF ci-dessous). En changeant peu de choses à une question, on peut donc facilement proposer à nos élèves des tâches plus intéressantes pour eux du point de vue cognitif !
A la suite de cet exercice, en ajoutant la volonté de proposer des activités de hauts niveaux taxonomiques à la liste des critères d'une bonne leçon de droit selon les étudiant-es, nous pouvons revenir sur ces derniers et les relier aux différents modèles d'enseignement. Un constat s'impose : le modèle qui permet de remplir le plus de critères est le modèle socio-constructiviste... A chacun d'en tirer les conséquences pour son propre enseignement !
Une réflexion est ensuite menée à partir de l'une des consignes d'activité des exemples donnés (faire rédiger quelques droits fondamentaux d'une nouvelle Constitution) pour montrer comment on peut remonter jusqu'aux valeurs qui fondent notre Etat en travaillant les droits fondamentaux. Un exemple d'une séquence testée à l'Ecole de Culture Générale de Fribourg est présentée et discutée (cf. le document PDF ci-dessous contenant les consignes et les productions des élèves).
Pour aborder en classe de droit les sujets d'actualité polémiques en lien avec les droits fondamentaux, il est nécessaire de prendre l'attitude du juriste. Il est donc d'abord important de comprendre le système expliquant la restriction des droits fondamentaux (le système de l'article 36 de notre Constitution) : on peut illustrer ce système avec le cas de la liberté d'expression ou la liberté de croyance dans le cadre scolaire (cf. les diapositives de la séance et l'exemple d'exercice effectué par des élèves de l'ECG dans le dernier document PDF ci-dessous).